Apple permet maintenant de connaître ses passages radio
Apple Music for Artists permet maintenant de connaître ses passages radio
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Read MoreSur le marché de l’audio à la demande et du streaming musical, la concurrence est de plus en plus dynamique et forte. Alors que Spotify est extrêmement actif et volontaire sur le podcast - tout en étant large leader sur le streaming musical- , Apple élargit son offre de radios en ligne et proposera sans doute des offres groupées à la rentrée.
Apple Music 1
Lancée en 2015 avec Apple Music, la radio Beats 1 vient d’être renommée Apple Music 1.
Cette radio, diffusée dans le monde entier (près de 170 pays), a été depuis le lancement de la plateforme un axe de différenciation par rapport aux autres plateformes de streaming . Elle est aujourd’hui principalement destinée aux territoires anglo-saxon et particulièrement pour les Etats-Unis qui ne bénéficient pas de radio à couverture nationale. Les studios d’Apple Music 1 se trouvent à Los Angeles, New York, Nashville et Londres. Zane Lowe, le boss de la musique chez Apple est particulièrement à son aise dans ce domaine après avoir été l’un des piliers de la musique à la BBC.
Deux nouvelles radios ont été annoncées au même moment : Apple Music Hits et Apple Music Country.
La première rassemblant les hits des années 80 à 2000. “La station diffuse des émissions présentées par des artistes et des animateurs de renom, racontant les histoires derrière les chansons les plus populaires au monde.”
Lire le communiqué officiel d’Apple.
Comme à son habitude, Apple fait les choses en (très) grand avec avec des émissions animées par Lady Gaga, Frank Ocean, Billie Eilish, Travis Scott, Elton John, The Weeknd ou encore Action Bronson.
Apple Music est également devenu depuis la fin du mois de juillet le partenaire des très populaires “battles” Verzuz (The Fader)
Les “bundles” ou offres groupées: Apple One
D’après Bloomberg, Apple pourrait bientôt proposer une série d’offres groupées pour s’abonner à ses différents services numériques : Apple Music, Apple TV+, Apple News+ et Apple Arcade. Cette offre qui s’intitulerait Apple One coïnciderait avec la commercialisation d’un nouvel iPhone 12 et le lancement d’iOS 14.
Toujours au conditionnel, le premier “bundle” regrouperait Apple Music et Apple TV+, avec pour objectif d’accélérer la croissance des abonnements aux services Apple et notamment de TV+ en concurrence avec Netflix et Amazon Prime Video et qui ne bénéficie pas de l’historique ou de la légitimité d’Apple Music. Ces offres groupées pourraient également faire baisser mécaniquement la rémunération sur la musique, avec un prix plus bas que l’abonnement brut à 9,99€.
A suivre au mois d’octobre pour la confirmation ou non de ces premières informations.
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Plus que n’importe quel autre acteur du numérique musical, iTunes a été le symbole de la dématérialisation de la musique à grande échelle, une transition entre l’ère du CD et celle du streaming. L’histoire de la relation d’Apple à la musique est passionnante et étroitement liée à son patron emblématique et visionnaire, Steve Jobs. On peut retrouver sur le site de l’IRMA un article récent qui détaille cette saga. Apple est souvent considéré comme le sauveur du marché de la musique à cette époque, en ayant imposé un nouveau mode d’achat des singles et des albums via son store iTunes, la seule réponse légale viable à Napster et consorts.
Pour remettre quelques autres éléments en perspective autour de cette plateforme:
- 28 avril 2003: c’est le lancement d'iTunes Music Store aux US avec dans un premier temps, 200 000 morceaux disponibles. Plus d'un million de titres seront vendus la première semaine. Le store ouvrira le 15 juin 2004 en France.
- 23 février 2006 : l'iTunes Store franchit le cap du milliard de morceaux téléchargés, moins de trois ans après l’ouverture de la plateforme.
L’histoire d’iTunes est également liée à celle de l’iPod, lancé deux ans plus tôt en 2001 et dont la promesse était d’avoir “1000 chansons dans la poche”, puis à celle de l’iPhone. Ces deux produits ont tout deux contribué au développement et à la démocratisation de la musique en téléchargement légal.
. La grande époque d’iTunes et sa suprématie rappelle que les deux plus grands distributeurs physiques spécialisés en France avaient lancé leur propre plateforme de téléchargement: Virgin avec VirginMega.fr et la Fnac avec Fnacmusic. Cela correspondait également à une période où les fichiers audio possédaient des DRM qui rendaient la copie compliquée et l’usage parfois peu satisfaisant. En parallèle, des systèmes comme le “copy control” bridaient les copies CD, mais avaient surtout l’effet de rendre les CD inutilisables dans bons nombres lecteurs dont les auto-radios. Et de rendre plus populaire les solutions illicites.
. Avec ses classements, iTunes a été le baromètre des nouveaux tops. Même s’il ne représentait que la consommation numérique (avec un streaming encore anecdotique), il a apporté les charts en temps quasi-réel. Les labels et les équipes des artistes pouvaient mesurer juste après un passage télé, l’impact sur les ventes ou l’intérêt pour un artiste. Et par la même de tenter d’extrapoler les ventes physiques attendues dans le top officiel. En France, les retours d’émissions comme le Grand Journal, Taratata, Star Academy, The Voice se mesuraient sur le top iTunes. C’était également un argument promotionnel très utilisé dans les communiqués interne ou externe (encore utilisé en 2019 sur des artistes moins populaires en streaming comme Mylène Farmer).
Top 1 iTunes #Meffondre #MyleneFarmer #MyleneFarmerLive2019 pic.twitter.com/jbjypbyBEG
— Hashtag NP (@HashtagNP) October 10, 2019
. iTunes a également été pendant quelques années la plateforme des écoutes en avant-première avec des diffusions d’albums de Justin Timberlake ou Daft Punk en exclusivité, au grand dam des streamers qui commençaient à monter en puissance (ou des labels locaux un peu embarrassés par cette approche très centrée sur le territoire US). Les vertus d’une telle opération, en plus d’un renfort de communication, étaient de permettre d’augmenter les précommandes de l’album afin de rentrer le plus haut possible dans les tops.
Par un effet mécanique, les meilleures ventes bénéficiaient d’une exposition dans les classements et donc de ventes supplémentaires. La réplique de la visibilité en magasins.
C’est également grâce à iTunes que l’album visuel “surprise” de Beyoncé est sorti du jour au lendemain en 2015 avec un impact considérable, profitant de la viralité d’une plateforme comme Twitter. Cet album, dernier coup d’éclat d’iTunes a entrainé par la suite de nombreuses sorties basées sur le même principe et rendues possibles par le numérique et le streaming (de Kendrick Lamar à Nekfeu par exemple).
. iTunes a eu également deux initiatives qui ont eu plus ou moins de réussite: Genius: un outil de recommandation (2008), prémices de la personnalisation algorithmée. Il y a eu également l’essai raté de Ping un début de réseau social particulièrement ingrat. Une déception que l’on retrouvera au lancement d’Apple Music avec la fonction Connect, permettant aux artistes de poster du contenu en direct. Fonction qui n’a jamais trouvé son audience, arrivant sans doute trop tard par rapport aux usages.
iTunes a été beaucoup plus qu’un store musique avec des films, des podcasts et d’autres contenus, mais la musique a été la partie la plus visible et à la plus forte symbolique . A retrouver également sur cet article du Billboard.