Apple Music mise sur la radio et de futures offres groupées
Sur le marché de l’audio à la demande et du streaming musical, la concurrence est de plus en plus dynamique et forte. Alors que Spotify est extrêmement actif et volontaire sur le podcast - tout en étant large leader sur le streaming musical- , Apple élargit son offre de radios en ligne et proposera sans doute des offres groupées à la rentrée.
Crédit : Apple
Apple Music 1
Lancée en 2015 avec Apple Music, la radio Beats 1 vient d’être renommée Apple Music 1.
Cette radio, diffusée dans le monde entier (près de 170 pays), a été depuis le lancement de la plateforme un axe de différenciation par rapport aux autres plateformes de streaming . Elle est aujourd’hui principalement destinée aux territoires anglo-saxon et particulièrement pour les Etats-Unis qui ne bénéficient pas de radio à couverture nationale. Les studios d’Apple Music 1 se trouvent à Los Angeles, New York, Nashville et Londres. Zane Lowe, le boss de la musique chez Apple est particulièrement à son aise dans ce domaine après avoir été l’un des piliers de la musique à la BBC.
Deux nouvelles radios ont été annoncées au même moment : Apple Music Hits et Apple Music Country.
La première rassemblant les hits des années 80 à 2000. “La station diffuse des émissions présentées par des artistes et des animateurs de renom, racontant les histoires derrière les chansons les plus populaires au monde.”
Lire le communiqué officiel d’Apple.
Comme à son habitude, Apple fait les choses en (très) grand avec avec des émissions animées par Lady Gaga, Frank Ocean, Billie Eilish, Travis Scott, Elton John, The Weeknd ou encore Action Bronson.
Apple Music est également devenu depuis la fin du mois de juillet le partenaire des très populaires “battles” Verzuz (The Fader)
Les “bundles” ou offres groupées: Apple One
D’après Bloomberg, Apple pourrait bientôt proposer une série d’offres groupées pour s’abonner à ses différents services numériques : Apple Music, Apple TV+, Apple News+ et Apple Arcade. Cette offre qui s’intitulerait Apple One coïnciderait avec la commercialisation d’un nouvel iPhone 12 et le lancement d’iOS 14.
Toujours au conditionnel, le premier “bundle” regrouperait Apple Music et Apple TV+, avec pour objectif d’accélérer la croissance des abonnements aux services Apple et notamment de TV+ en concurrence avec Netflix et Amazon Prime Video et qui ne bénéficie pas de l’historique ou de la légitimité d’Apple Music. Ces offres groupées pourraient également faire baisser mécaniquement la rémunération sur la musique, avec un prix plus bas que l’abonnement brut à 9,99€.
A suivre au mois d’octobre pour la confirmation ou non de ces premières informations.
A lire également sur le sujet: Les cinq ans d’Apple Music
Les 5 ans d'Apple Music
72 millions d’abonnés pour Apple Music dans le monde cinq ans après son lancement
5 ans après le lancement d’Apple Music, le service de streaming se positionne à la seconde place dans le monde avec 72 millions d’abonnés (mars 2020), mais reste à distance du leader Spotify qui a plutôt tendance à conforter sa première place.
Source : Statista
Rappelons quelques différences entre les deux plateformes :
. Apple Music est uniquement disponible sur abonnement (pas de version gratuite financée par la publicité)
. On peut retrouver, des clips et du contenu vidéo chez Apple. Chez Spotify, l’expérience vidéo est aujourd’hui limitée aux Canvas ou Story lines, même si des projets semblent en cours.
. Beats 1 est la radio développée par Apple Music avec sa propre programmation en live ou en écoute à la demande, orchestrée par Zane Lowe.
. La lutte sur le hip-hop est intense et Apple semble tenir le haut du pavé aux US selon MBW.
. Des contenus exclusifs peuvent être retrouvés chez Apple Music, par exemple sous forme de contenu vidéo (Coldplay, Justin Bieber) et même de titres (PNL avec 4 titres exclusifs en 2019).
. Apple Music est disponible à date dans 167 pays contre 79 pour Spotify.
. La culture de l’album est toujours forte chez Apple (héritage iTunes), alors que chez son concurrent, la playlist est reine. De la même façon Apple penche pour les playlists “humaines”, alors que chez Spotify, les playlists algorithmées sont particulièrement populaires et efficaces.
. Parmi les dernières nouveautés chez Apple Music: le programme “Africa Rising” accompagnant et mettant en valeur des nouveaux talents africains, une playlist “INDIY” focalisant sur les artistes indépendants et en France, le lancement de l’émission “Le code”, un nouveau format sur le hip-hop animé par Mehdi Maïzi.
Parmi les ambitions annoncées en début d’année par Apple Music : “Plus de radio et plus de live”, la seconde partie devra naturellement attendre la fin de la crise sanitaire.
Du nouveau chez Linkfire : mini-bio et partenariat Deezer
Des nouveautés chez Linkfire avec la mini-bio et les insights Deezer
Linkfire est une des solutions leader du marché pour créer ses liens personnalisés permettant de rediriger vers les plateformes vidéos, plateformes d’écoute ou de billetterie.
C’est la solution que j’utilise actuellement et qui vient d’apporter deux nouveautés intéressantes:
. La mini-bio: spécialement utile pour les profils Instagram où l’on ne peut disposer que d’un seul lien, Linkfire propose un modèle de micro-site qui rassemble les liens streaming, tournée, merchandising et les liens sociaux, avec une intégration complète des liens pre-saves ou des sorties.
Cette fonction permet de répondre à la question de la “link in bio” de manière assez efficace, complète et esthétique. Cette fonctionnalité accessible mais en beta est un bon outil pour simplifier sa communication sans avoir à changer trop régulièrement son lien Instagram notamment.
La création de bio en détail expliquée chez Linkfire
Autre fonctionnalité récente : de nouveaux insights venant de Deezer (et iHeart Radio pour les concernés). Le détail des usages apparaît maintenant avec le nombre de streams, les ajouts en bibliothèques et playlists notamment. Un outil de plus pour les artistes et leurs équipes pour suivre les conversions, les performances d’un titre et les usages du public. Détails complets sur le blog Linkfire.
Les parts de marché du streaming audio début 2020
Spotify maintient son avance sur le marché du streaming avec 130 millions d’abonnés dans le monde.
Un récapitulatif des informations apportées par la dernière étude de Midia Research sur le rapport des forces entre les différentes plateformes sur le marché de la musique en ligne.
. Il y a aujourd’hui 400 millions d’abonnés aux services de streaming dans le monde. Cela représente une croissance de +30 % par rapport à 2019 avec 93 nouveaux millions d’abonnés.
Cette accélération du nombre d’abonnés se traduit également avec une baisse du revenu moyen par abonné avec la popularité des abonnements famille et les périodes d’essai qui accompagnent ces nouveaux abonnés.
. Au 31 mars 2020, Spotify comptait 130 millions d’abonnés et 286 millions d’utilisateurs (Spotify Newsroom) contre 60 millions pour Apple Music.
Source : Midia Research
Spotify reste large leader avec 32% de part de marché, malgré un marché de plus en plus concurrentiel. Apple Music, la deuxième plateforme de streaming est maintenant suivie par Amazon (14%) qui connaît une forte croissance.
A noter qu’en avril 2020, Apple Music a été rendu disponible dans 52 nouveaux pays pour un total de 167 pays contre 79 pour Spotify, ce qui pourrait permettre un nouveau souffle de croissance.
Tencent Music avec presque 43 millions d’utilisateurs se place quatrième derrière Amazon, grâce à son expansion sur le marché chinois. Avec YouTube Music, Google progresse pour atteindre aujourd’hui 6% du marché.
Dans son analyse Midia Research fait ressortir une segmentation qui se dessine avec
· YouTube Music en affinité avec la génération Z et les jeunes “millenials”
· Amazon Music amène globalement des populations plus âgées vers le streaming
. Deezer se positionne (outre la France) sur un marché comme le Brésil de manière significative.
· Les leaders Spotify et Apple Music représentent eux les services grand public.
nb : retrouvez les chiffres 2021 ici
Un nouveau record pour BTS
Nouveau record pour BTS avec leur événement en live stream
750 000 spectateurs payants en ligne
pour leur événement “Bang Bang Con: The Live”
Habitué des records, le groupe BTS - 7ème vente mondiale de l’année 2019 - a une nouvelle fois marqué les esprits avec un concert en livestream, payant, qui a été suivi par plus de 750 000 spectateurs.
Un événement salué comme il se doit par leur label Big Hit Entertainment sur Twitter.
“Bang Bang Con: The Live” est le premier événement de cette ampleur qui illustre la possibilité de monétiser du live stream et de rassembler en ligne un immense public payant.
Sans passer par Facebook/Instagram Twitch ou YouTube, ce concert était la première collaboration entre Big Hit et Kiswe une compagnie américaine spécialisée dans le live streaming. Le show de 100 minutes invitait les fans dans une maison virtuelle composée de deux scènes et cinq pièces où les membres du groupe interprétaient leurs titres. L’absence d’interactions simples avec le public était compensée par un décor varié, avec la possibilité de choisir sa caméra et son angle de vue.
Parmi d’autres faits d’armes du groupe phénomène : avoir battu le nombre de spectateurs pour une première sur YouTube (1,54 millions de spectateurs simultanés). . Sur Tik Tok, le groupe a également battu le record de rapidité à atteindre le premier million d’abonnés en octobre 2019. En seulement 13 heures, leur compte a enregistré plus de 2 millions de followers et 4 millions de likes et mis la plateforme KO pour une avant-première de single (The Verge).
Si la K-Pop, un des courants musicaux popularisé et mondialisé grâce aux plateformes de streaming, a pesé 41 milliards de streams sur Spotify depuis 2014, 8 milliards étaient dûs à BTS.
Un résumé à retrouver sur cette infographie tirée de la newsroom Spotify.
Aux Etats-Unis, selon une étude relayée par le Billboard, 29% de la population et seulement 17% des teens seraient prêts à payer pour un concert virtuel. On voit là qu’une habitude qui n’existait pas jusqu’à présent pourrait se développer si l’offre correspond aux attentes du public.
Au delà de BTS, comme le rapporte également Rolling Stone, il ne s’agit pas uniquement de taille ou de popularité, mais d’engagement de la fanbase. Avec l’exemple des concerts de Lene Marlin, limités à un nombre de spectateurs privilégiés, qui pour 12$ assistent à un show conçu comme un concert à part et non comme une performance sur Instagram visible par tous.
Case study: Travis Scott Astronomical sur Fortnite
Retour sur la série de concerts virtuels de Travis Scott sur Fortnite
La question est récurrente: quelle est l’opération qui vous a le plus marqué dernièrement ?
Le tour de force de Travis Scott sur Fortnite marque ce début d’année par sa réussite, son ambition et les perspectives qu’il offre.
Les concerts “virtuels” ne sont pas nouveaux (on peut par exemple se souvenir de U2 dans Second Life), mais sans comparaison en terme de timing, d’audience et de réussite.
Ce qui était alors une prouesse technologique et une curiosité est avec Travis Scott et Fortnite une expérience monumentale avec 12,3 millions de spectateurs connectés en simultanés pour le premier des concerts de cette tournée “Astronomical”.
Sans bénéficier de la même notoriété, précédemment, Marshmello avait réuni également sur Fortnite 10,7 millions de spectateurs, ce qui a conduit sans nul doute l’éditeur de Fortnite, Epic Games, a poursuivre l’opération.
Epic Games a lancé avec l’artiste cette tournée mondiale virtuelle en prélude à la sortie du projet THE SCOTTS (Travis Scott + Kid Cudi). Durant trois jours, l’expérience a permis aux joueurs du monde entier de prendre part au concert dans un contexte de pause généralisée des événements live, ce qui a donné d’autant plus de retentissement à la performance.
L’événement a été une lance de rampement hors norme pour le nouveau projet de Travis Scott, d’ores et déjà l’un des plus gros succès de l’année et a poussé à l’écoute de son catalogue de manière spectaculaire (Billboard).
Un dispositif qui bénéficie à la fois à l’artiste, au jeu en lui-même et au public témoin d’un événement mémorable en cette période de confinement. Merchandising virtuel et réel ont été sans doute particulièrement consommés, un domaine dans lequel Travis Scott est particulièrement habile (Rolling Stone). En France, Alonzo et Puma ont également proposé un événement live sur GTA 5 au profit de la fondation de Marseille (Twitch).
Nul doute que la période va être propice à ces expériences, qui ne remplaceront pas le live traditionnel mais qui offrent de nouvelles perspectives en croisant des univers, en créant des synergies et en permettant aux (plus gros) artistes de s’exprimer devant un large public.
Un nouveau concert a déjà été annoncé pour le vendredi 8 mai avec Steve Aoki, DeadMau5 et Dillon Francis.
Listen and Talk! #2 : un épisode du podcast sur le marché de la musique et ses tendances
Un épisode du podcast “listen & talk!” consacré aux évolutions du marché de la musique
J’ai eu l’opportunité d’être invité par la plateforme Listen! pour le second enregistrement de leur podcast “Listen and talk!”. Cet épisode centré sur le rapport entre maisons de disques et les plateformes a été l’occasion de revenir sur l’évolution du marché sur ces vingt dernières années et de partager quelques impacts du streaming sur le marché en terme d’organisation, de revenus ou encore de création musicale.
Cet épisode est disponible en écoute ici
C’est aussi l’occasion de compléter les propos et de partager quelques informations données.
Sur l’évolution du marché de la musique, et sur le rôle d’Apple en particulier: . “Apple sauveur de la musique… et sauvé par elle” à lire sur le site de l’IRMA, écrit par Philippe Astor, ou encore la fin d’iTunes à lire ici.
Le marché de la musique en 2019
. MIDiA Research a compilé sur cette infographie et les informations principales de leur analyse: un marché global en hausse de 11,4% avec le streaming qui représente 56% des revenus. A noter également l’importance croissante des artistes indépendants et une année qui a conforté le leader Universal Music dans sa position.
. Le marché de la musique enregistrée en France n’est pas en reste avec une croissance de 5,4% en 2019 annoncée par le SNEP (cf ce précédent article)
. Avec une augmentation des revenus de 13%, le marché américain est dans sa quatrième année de croissance à deux chiffres. La croissance est portée par le streaming qui représente maintenant quasiment 80% des revenus.
Statista en a profité pour mettre à jour cette infographie montrant l’évolution du marché et des supports aux Etats-Unis sur les 30 dernières années.
Les acteurs du streaming
Musically a publié en février une mise à jour du rapport de force entre les différentes plateformes de streaming dans le monde. On peut y noter la forte progression d’Amazon qui se rapproche maintenant d’Apple Music, notamment grâce à une offre diversifiée.
➡️ Spotify 124 millions d'abonnés / 271 millions d'utilisateurs
➡️ Apple Music 60 millions d'abonnés
➡️ Amazon Music 55 millions d'abonnés
➡️ Deezer 7 millions d'abonnés / 14 millions d'utilisateurs
Musically recense également les services qui se développent en Chine, comme Tencent qui vient d’annoncer des chiffres impressionnants, ou encore en Inde et au Moyen-Orient.
Pour compléter, la journaliste Cherie Hu a publié récemment un article détaillé montrant l’uniformité de l’expérience utilisateurs sur les plateformes malgré tous les programmes de différenciation existant (concerts, contenus originaux, podcasts, contenus exclusifs).
Quelques impacts du streaming sur la création musicale
En complément d’un marché qui progresse et se structure fortement autour du streaming et principalement du streaming par abonnement, on remarque aussi l’impact de ce mode de consommation sur la production en elle-même: les morceaux sont plus courts, les artistes produisent plus, les intros disparaissent, le format album perd son “automatisme”, quelques éléments à retrouver dans cet article précédemment publié sur LinkedIn.
Bonne écoute et merci à Gontran et Stella de Listen! pour l’invitation.
Bilan du marché de la musique enregistrée en 2019: quelques infos à en retenir
Bilan du marché de la musique enregistrée en France en 2019. Une croissance de 5,4% portée par le streaming.
➡️ Le bilan complet est à télécharger sur le site du SNEP .
. Après trois années de croissance timide, le marché progresse dans sa globalité de + 5,4% pour retrouver son niveau de 2010.
. Cette croissance est portée par le streaming en hausse de 23% en 2019 avec un marché de la musique majoritairement numérique à 63% en terme de revenus. L’abonnement représente 78% du chiffre d’affaires venant du streaming, avec la vidéo qui pèse un peu plus de 12%, loin de la consommation.
. Le vinyle toujours en croissance, mais ralentie. Il représente 20% des ventes physiques comme l’année précédente.
. Les meilleures ventes sont toujours locales pour 2019, avec un export très dynamique.
Parmi quelques enjeux relevés pour l’année à venir: l’exposition médiatique des artistes, le plafonnement des rotations en radio, la rémunération et la répartition des revenus issus du streaming et celle de YouTube en particulier, ainsi que la place des femmes ou encore l’écologie.
Des newsletters pour comprendre le marché de la musique
Une sélection de newsletters pour suivre les évolutions du marché de la musique
Des newsletters pour comprendre le marché de la musique
Parmi les ressources pour s’informer, la newsletter a une place à part. Dénominateur commun, elle ne dépend pas d’une plateforme et sa portée n’est pas bridée. Malgré les contraintes qui peuvent exister (RGPD notamment), elle bénéficie d’un logique regain d’intérêt et devient également plus simple à mettre en place dans un dispositif de communication numérique.
Concernant le marché de la musique, j’ai relevé quelques newsletters, de manière non exhaustive, qui peuvent faire une très bonne source d’informations suivant les thèmes et les besoins.
Des newsletters ici essentiellement en anglais à part celle de l’Irma.
Tout d’abord en VF, la lettre d’information mensuelle de l’Irma IrmACTU qui est un excellent condensé des thèmes d’actualité du marché de la musique sur un mois écoulé.
Music Business Worldwide, le site de référence, très largement partagé et lu.
Water and Music, la newsletter de Cherie Hu, également déclinée en podcast. Elle est une des analystes du marché les plus en vue, collaborant avec Forbes, Billboard, Pitchfork, Music Business Worldwide etc. Elle livre une analyse et des mises en perspective qui sortent toujours de la simple info relayée et qui sont propres à cette newsletter.
Beats + Bytes propose une sélection d’informations sur les “meilleures” news et tendances sur ces sujets.
Hypebot : un classique de l’info musique business, plutôt orienté artistes DIY avec des contributeurs externes qui présentent des problématiques auxquelles ils peuvent répondre.
C’est dense, parfois inégal, mais chacun peut trouver un sujet qui l’intéresse.
Platform & Stream, une excellente revue de presse quotidienne centrée sur l’univers du streaming et les plateformes. Pour celles et ceux qui veulent tout savoir sur le sujet jour après jour.
Awal : la plateforme propose un blog et une newsletter hebdomadaire très bien réalisée avec des conseils pour les artistes indépendants, qui donne un angle intéressant pour ceux qui s’y intéressent.
The Lefsetz letter : la newsletter quotidienne de Bob Lefsetz, un des analystes les plus renommés. Sur la forme, c’est un retour aux années 2000, sur le fond, il y a toujours un point de vue intéressant.
La newsletter d’Amber Horsburgh qui publie régulièrement des infos pertinentes, pratiques ou des analyses
MIDiA Research est une des références sur l’analyse du marché de l’entertainment. Le MIDiA weekly briefing reprend les analyses et des extraits de publications de la semaine. Mark Mulligan est un des analystes du marché les plus suivis et commentés sur les réseaux sociaux.
Work Hard Playlist Hard : la newsletter du site de Mike Warner orienté - comme son nom l’indique - sur les plateformes et particulièrement les playlists.
Digital music news une newsletter quotidienne qui reprend l’actualité musique et numérique pour ceux qui veulent être sûr de ne rien rater.
En espérant que cela soit utile, l’exercice est forcément incomplet, n’hésitez pas à me partager vos retours ou les ajouts qui vous sembleraient les plus pertinents sur Twitter, LinkedIn ou ailleurs !
Mise à jour mai 2020: on peut rajouter les newsletters de Philippe Astor @music_zone avec un regard expert sur l’actu musique business.
Ainsi qu’une newsletter maison qui devrait arriver prochainement !
* * *
ps: une précédente sélection pour ceux qui aiment le format podcast sur la même thématique
Audio digital et baromètre des podcasts natifs en France
A l’occasion du salon de la radio 2020, le Geste et IAB France ont publié le 3ème livre blanc de l’audio digital
Dans la foulée du Salon de la radio et de l’audio digital qui s’est tenu à la Grande Halle de la Villette du 23 au 25 janvier, le Geste et iab France ont publié la 3ème édition du livre blanc de l’audio digital (en téléchargement ici).
Parmi les nombreuses informations à retenir qui illustrent le dynamisme du secteur :
. 39,4 millions d’internautes ont visité au moins un site ou une application de radio ou de musique en mai 2019 (+13%). Cela représente près de 3 internautes sur 4 (74%).
. D’un point de vue publicitaire, le volume d’impressions servies au premier semestre 2019 est en progression de 44% par rapport à la même période en 2018, avec le secteur de la distribution largement en tête des investissements devant l’automobile.
Acast a également profité du salon pour publier à cette occasion un nouveau baromètre du podcast natif avec quelques chiffres clés :
. Un bassin de population qui s’agrandit : 9 millions d’auditeurs/auditrices uniques de podcasts natifs depuis avril 2019, dont 1,4 million mensuellement.
. La très large domination d’Apple podcasts, en tête des applications utilisées pour l’écoute de ce format. Mais la dynamique est plutôt en faveur des concurrents pendant que le leader ronronne sur son avance historique (a-t’on l’impression en tout cas).
Le sujet de l’audio digital intéresse puisque le salon a annoncé une hausse de 40% des visiteurs professionnels, avec une attention particulière au podcast qui bénéficiait de son espace dédié.
Et sur une note personnelle, un salon qui m’a donné l’opportunité de “modérer” un panel autour des nouvelles formes de prescription entre radio et artistes et de participer à une masterclass d’Acast pour les étudiants du Master “Markerting musical” de Sup de pub.
+ d’infos : salondelaradio.com connectonair.com
Une décennie d'innovations
Une décennie d’innovations marquée par les géants de la tech
La fin de des années 2010, c’est l’occasion de faire le bilan sur quelques jalons marquants de cette décennie et de quelques grandes innovations technologiques. C’est ce qu’a résumé Statista avec cette timeline qui démarre par Pinterest, d’abord considéré comme un nouveau réseau social avant de s’imposer comme un puissant moteur de recherche d’images.
L’iPad, ensuite, la tablette alors révolutionnaire, a coïncidé avec la fin de l’ère Steve Jobs chez Apple, puis s’est peu à peu banalisée, avec en parallèle l’augmentation de la taille des écrans des smartphones la rendant moins “indispensable”.
Outre l’iPad, Apple est également présent dans ce résumé avec sa Watch, qui a démocratisé la montre connectée, et les Airpods, raillés à leur lancement, devenus les symboles de l’écoute en mobilité, comme l’ont été les casques Beats quelques années auparavant.
Instagram, c’est évidemment un raz-de-marée, une montée en puissance tout au long de cette décennie. D’abord une application de photo filtrée, prenant le pas sur Hipstamatic, avant de devenir une des applications emblématiques de notre époque, mixant vidéo, photos, éphémère, GIFs, musique, etc…. Le rachat par Facebook en 2012, à l’époque jugé pharaonique, a été un vrai coup de maître (“Pourquoi Facebook a payé si cher une entreprise qui ne rapporte rien”). Snapchat, l’application de chat video entre “vrais amis”, qui impose dès le début quelques principes très originaux: les messages éphémères, l’absence de version web et l’absence de compteurs de vues ou de likes. Une application qui garde son attractivité alors qu’elle a été largement copiée.
La plateforme Twitch, née de la passion des gamers et rachetée par Amazon en 2014 (970 millions de dollars), arrive aujourd’hui à une phase importante de son développement avec un passage vers le très grand public, l’ouverture vers d’autres personnalités, et également la concurrence accrue des autres géants cf. The Next Web. En cette fin d’année 2019, il n’est plus une semaine sans des nouvelles sur TIkTok qui figure logiquement également dans ce résumé.
* * *
En complément, sur un autre récapitulatif sous forme de top, on voit de façon implacable comme la décennie a été marquée par Facebook qui truste les quatre premières places des applications les plus téléchargées durant cette période.
Une décennie marquée par la montée en puissance irrésistible des géants de la tech, devenus bien plus que cela aujourd’hui par leur emprise sur notre quotidien.
Les champions du streaming musical
Les artistes et titres les plus en vue sur le streaming musical en 2019
Quels ont été les artistes les plus streamés en 2019 ?
Tradition de fin d’année, les classements et bilans commencent à affluer avec également, en bonus, une fin de décennie qui se rajoute. Apple Music, Spotify et Deezer ont publié des classements des artistes les plus populaires pour l’année.
Ce qu’on peut en retenir à ce jour avant les classements officiels qui rassembleront les différents tops:
DANS LE MONDE
. Sur Spotify, c’est Post Malone qui est l’artiste le plus streamé de l’année avec un total de 6,5 milliards de streams devant Billie Eilish, Ariana Grande, Ed Sheeran et Bad Bunny
Le top 5 des titres en 2019 sur Spotify : “Señorita” par Camila Cabello et Shawn Mendes, suivi par “Bad Guy” de Billie Eilish, “Sunflower” de Post Malone et Swae Lee, “7 Rings” d’Ariana Grande et le “Old Town Road” de Lil Nas X.
Les classements complets de Spotify à retrouver en infographie sur leur newsroom.
. Le premier album de Billie Eilish “When We All Fall Asleep, Where Do We Go ?” est l’album le plus streamé dans le monde à la fois sur Apple Music et Spotify. Elle est également la “Global Artist of the Year” pour les premiers Apple Music Awards.
. L’artiste colombien J Balvin est quant à lui pour la seconde année l’artiste le plus streamé sur Deezer dans le monde (Billboard). A la fois preuve de la vitalité de la musique latine et illustration de la démographie internationale de la plateforme.
LES ANNEES 2010 DANS LE MONDE
Drake devient l’artiste le plus populaire de la décennie sur Spotify. Il est suivi par Ed Sheeran, Post Malone, Ariana Grande et Eminem.
A cette occasion, Spotify a également mis en ligne la playlist des 50 titres les plus populaires de la décennies pour ceux qui souhaitent retrouver les plus grands hits de la période.
EN FRANCE
. Ninho est l’artiste le plus écouté sur Spotify et Deezer en 2019. . Chez Deezer, Ninho, Jul, PNL, Nekfeu et Niska forment le top 5 . Chez Spotify, le classement est quasiment identique avec Jul qui se place en quatrième position et PLN en seconde.
. L’album le plus écouté sur Spotify en France en 2019 est “Destin” de Ninho. Suivi des albums de Lomepal, PNL, Nekfeu, Heuss L'enfoiré, Niska, Angèle, Zola, Jul et Aya Nakamura (l’Express)
. Concernant les titres, Deezer a publié son top des titres les plus écoutés en France sur la plateforme avec pour le trio de tête Lil Nas X, Angèle et PNL.
Chez Spotify, le classement diffère quelque peu :
Au DD - PNL
Goutte d'eau - Ninho
Maman ne le sait pas - Ninho (feat. Niska)
Médicament - Booba, Niska
Khapta - Heuss L'enfoiré, Sofiane
La vie qu'on mène - Ninho
Balance ton quoi - Angèle
Elle est bonne sa mère - Ninho, Vegedream
Old Town Road - Remix - Lil Nas, Billy Ray Cyrcus
Trop beau - Lomepal
Spotify a également publié le Top 10 des artistes les plus écoutés sur la plateforme avec un casting masculin et rap.
La fin d’année, ce sont également les classements personnalisés popularisés par les Wrapped de Spotify. Deezer a également développé cette avec #MyDeezerYear en ligne depuis la fin novembre. Chez Apple Music, Apple Music Replay permet d’écouter les titres les plus écoutés par année pour les abonnés au service.
Music Tech France, qu'est-ce que c'est ?
Annoncé à l’occasion de la dernière édition du MaMA Festival en octobre, Music Tech France se présente comme le réseau des acteurs innovants de la musique en France.
Il regroupe à date un très grand nombre de représentants du live, de la musique enregistrée, de structures tech liées à la musique et à son éco-système avec l’envie de trouver les synergies pour la filière, de “faire savoir”, de gagner en visibilité, de monter en compétences et de rayonner à l’international.
Pour en savoir plus sur les ambitions de Music Tech France, l’interview de Jean-François Bert, le président de l’association est à lire sur Newstankculture en accès libre.
La conférence d’introduction au MaMA est également disponible en écoute ci-dessous:
Et enfin, pour suivre l’actualité de l’association : le fil Twitter @MusicTechF
Good bye iTunes
Avec la disparition d’iTunes du nouveau système d’exploitation Apple - Catalina -, c’est une histoire de la musique numérique qui se tourne. Même si l’application existe toujours sur iPhone et qu’Apple Music a pris la suite.
Plus que n’importe quel autre acteur du numérique musical, iTunes a été le symbole de la dématérialisation de la musique à grande échelle, une transition entre l’ère du CD et celle du streaming. L’histoire de la relation d’Apple à la musique est passionnante et étroitement liée à son patron emblématique et visionnaire, Steve Jobs. On peut retrouver sur le site de l’IRMA un article récent qui détaille cette saga. Apple est souvent considéré comme le sauveur du marché de la musique à cette époque, en ayant imposé un nouveau mode d’achat des singles et des albums via son store iTunes, la seule réponse légale viable à Napster et consorts.
Pour remettre quelques autres éléments en perspective autour de cette plateforme:
- 28 avril 2003: c’est le lancement d'iTunes Music Store aux US avec dans un premier temps, 200 000 morceaux disponibles. Plus d'un million de titres seront vendus la première semaine. Le store ouvrira le 15 juin 2004 en France.
- 23 février 2006 : l'iTunes Store franchit le cap du milliard de morceaux téléchargés, moins de trois ans après l’ouverture de la plateforme.
L’histoire d’iTunes est également liée à celle de l’iPod, lancé deux ans plus tôt en 2001 et dont la promesse était d’avoir “1000 chansons dans la poche”, puis à celle de l’iPhone. Ces deux produits ont tout deux contribué au développement et à la démocratisation de la musique en téléchargement légal.
. La grande époque d’iTunes et sa suprématie rappelle que les deux plus grands distributeurs physiques spécialisés en France avaient lancé leur propre plateforme de téléchargement: Virgin avec VirginMega.fr et la Fnac avec Fnacmusic. Cela correspondait également à une période où les fichiers audio possédaient des DRM qui rendaient la copie compliquée et l’usage parfois peu satisfaisant. En parallèle, des systèmes comme le “copy control” bridaient les copies CD, mais avaient surtout l’effet de rendre les CD inutilisables dans bons nombres lecteurs dont les auto-radios. Et de rendre plus populaire les solutions illicites.
. Avec ses classements, iTunes a été le baromètre des nouveaux tops. Même s’il ne représentait que la consommation numérique (avec un streaming encore anecdotique), il a apporté les charts en temps quasi-réel. Les labels et les équipes des artistes pouvaient mesurer juste après un passage télé, l’impact sur les ventes ou l’intérêt pour un artiste. Et par la même de tenter d’extrapoler les ventes physiques attendues dans le top officiel. En France, les retours d’émissions comme le Grand Journal, Taratata, Star Academy, The Voice se mesuraient sur le top iTunes. C’était également un argument promotionnel très utilisé dans les communiqués interne ou externe (encore utilisé en 2019 sur des artistes moins populaires en streaming comme Mylène Farmer).
. iTunes a également été pendant quelques années la plateforme des écoutes en avant-première avec des diffusions d’albums de Justin Timberlake ou Daft Punk en exclusivité, au grand dam des streamers qui commençaient à monter en puissance (ou des labels locaux un peu embarrassés par cette approche très centrée sur le territoire US). Les vertus d’une telle opération, en plus d’un renfort de communication, étaient de permettre d’augmenter les précommandes de l’album afin de rentrer le plus haut possible dans les tops.
Par un effet mécanique, les meilleures ventes bénéficiaient d’une exposition dans les classements et donc de ventes supplémentaires. La réplique de la visibilité en magasins.
C’est également grâce à iTunes que l’album visuel “surprise” de Beyoncé est sorti du jour au lendemain en 2015 avec un impact considérable, profitant de la viralité d’une plateforme comme Twitter. Cet album, dernier coup d’éclat d’iTunes a entrainé par la suite de nombreuses sorties basées sur le même principe et rendues possibles par le numérique et le streaming (de Kendrick Lamar à Nekfeu par exemple).
. iTunes a eu également deux initiatives qui ont eu plus ou moins de réussite: Genius: un outil de recommandation (2008), prémices de la personnalisation algorithmée. Il y a eu également l’essai raté de Ping un début de réseau social particulièrement ingrat. Une déception que l’on retrouvera au lancement d’Apple Music avec la fonction Connect, permettant aux artistes de poster du contenu en direct. Fonction qui n’a jamais trouvé son audience, arrivant sans doute trop tard par rapport aux usages.
iTunes a été beaucoup plus qu’un store musique avec des films, des podcasts et d’autres contenus, mais la musique a été la partie la plus visible et à la plus forte symbolique . A retrouver également sur cet article du Billboard.
Quels usages numériques pour les 10-13 ans ?
Les usages numériques des 10-13 ans
Etude #BornSocial 2019
Une des études que je trouve toujours intéressante par les réflexions qu’elle suscite et les informations qu’elle délivre, notamment pour les producteurs de contenus ou les industries créatives.
Il y a quelques jours a été présentée la troisième édition de l’étude #BornSocial par l’agence Heaven. Cette étude a le grand mérite de montrer des usages numériques des 10-13 ans, alors qu’ils ne sont pas encore officiellement autorisés à être présents sur les plateformes. Cela permet d’anticiper des futurs usages et de mieux comprendre la consommation des contenus sur cette tranche d’âge.
. Sur la popularité des plateformes, le trio de tête est toujours largement dominé par Snapchat en forte progression, devant Instagram et Tik Tok qui progresse également. Une autre démonstration de la vigueur de Snapchat dans les usages.
. Il est toujours toujours intéressant de voir les usages différents ou détournés des outils numériques comme l’utilisation de Google Doc par les plus jeunes pour communiquer ou l’utilisation de Facebook Messenger principalement pour les jeux.
. De nombreuses plateformes émergent comme House Party, Plato, Triller, F3… elle sont souvent sous le radar des observateurs.
. YouTube est évidemment un dénominateur commun incontournable et Twitch monte en puissance pour le live streaming. De belles perspectives pour Google et Amazon.
A lire l’excellent compte-rendu de Meta-Media sur cette étude.
L’étude #BornSocial de l’agence Heaven est à retrouver en large extraits sur leur compte Slideshare (ci-dessous)
Le marché des enceintes connectées en France
Alexa, dis Siri, OK Google… des infos sur ce marché très observé, tirées de parutions récentes:
. 7% des internautes français possèdent une enceinte connectée vs. 25% aux États-Unis.
Soit 3,2 millions de Français selon Médiamétrie (juillet) .
. En France, 1 enceinte sur 2 est une enceinte Amazon Echo équipée d’Alexa.
. Apple se situe en troisième position avec le HomePod, son enceinte haut de gamme très peu médiatisée en comparaison des autres produits Apple. Alors que Google et Amazon démocratisent l’accès aux enceintes avec des prix en-dessous de 50 euros, Apple se positionne au dessus de 300.
. Dans les usages, la météo domine, devant l’écoute de la musique en streaming et les actualités (Viuz)
. 100 000 applications vocales (skills) sont disponibles aujourd’hui via Alexa (source : Les Echos)
. Les applications (skills chez Amazon ou actions chez Google) coûtent entre 10.000 et 50.000 euros pour être développées, sans monétisation immédiate et avec des mises à jour et amélioration à faire constamment. Les expressions, la sémantique, les usages nécessitent d’être à l’écoute des retours et de faire progresser l’expérience. Plus l’usage se développe, plus les requêtes deviennent complexes.
Cela oblige également à réaliser au moins deux développements pour avoir une “application” pour les assistants vocaux populaires.
. Une étude européenne récente, aux résultats finalement assez peu surprenants, montre que 51% des utilisateurs s’inquiètent d’être écoutés sans leur accord (CB news).
. Sur la complémentarité radio / enceinte connectée, NRJ a centré sa communication autour de l’accès à la radio par commande vocale avec la campagne de rentrée “Joue NRJ”
. Utilisation intéressante de Tic Tac (et pas Tik Tok) qui utilise Google Assistant pour un quizz musical qui rassemble plusieurs centaines de milliers d’utilisateurs autour de la marque (ici). Même si c’est sur un volume restreint, c’est un case study sur les usages à venir pour les marques
La commande vocale n’est pas l’apanage de l’enceinte connectée, mais celle-ci cristallise bien les enjeux et les perspectives de ce marché.
Des podcasts pour comprendre le marché de la musique
d’un côté un marché de la musique qui poursuit et accélère sa mutation numérique aussi bien en terme de revenus que d’usage - cf les informations tirées du rapport annuel du SNEP. Et de l’autre les podcasts qui se développent avec une forte visibilité médiatique, tout en ayant un modèle économique encore embryonnaire.
Des podcasts pour comprendre le marché de la musique
Mise à jour sept 19
Une mise à jour d’un premier article diffusé sur Medium et Linkedin en mars dernier sur un sujet qui fait le lien entre deux développements parallèles et passionnants:
d’un côté un marché de la musique qui poursuit et accélère sa mutation numérique aussi bien en terme de revenus que d’usage - cf les informations tirées du rapport annuel du SNEP. Et de l’autre les podcasts qui se développent avec une forte visibilité médiatique, tout en ayant un modèle économique encore embryonnaire.
Le marché de la musique est souvent plus complexe qu’on ne le pense, par la richesse de son environnement et la vitesse de ses changements. Le streaming et les outils numériques de manière générale ont apporté une infinité de possibilité de développement et de communication, mais aussi une difficulté à comprendre comment ça marche et les actions qu’il faut mettre en place.
Ces quelques podcasts permettent de mieux appréhender les clés de cet environnement, les grands thèmes d’actualité, et selon la formule consacrée de décrypter ce marché. (Les liens redirigent vers Apple podcast, la force de l’habitude).
La sélection
“Bonus Track - Conversations”, 7 épisodes sont actuellement disponibles : des conversations avec des acteurs du secteur qui partagent leur expérience et les nouveaux défis auxquels les intervenant(e)s sont confrontés. Comme par exemple les coulisses du travail d’un superviseur musical sur cet épisode.
“B.O.M”, pour Business Of Music, le podcast des Echos couvre les l’actualité économique du marché. Des thèmes et des invités bien choisis pour mieux comprendre le musicbiz comme ici l’absence de parité dans l’industrie.
“La nouvelle onde”; le podcast de l’initiative du même nom, qui met en avant les nouveaux talents des métiers de la musique. Une initiative emmenée par Emily Gonneau avec l’iRMA et le MaMa.
“Expli-zik.” : comme B.O.M, on parle ici enjeux du business de la musique, des dernières évolutions mais sur un format court de 6/8 minutes.
“Le Son Dopamine” est orienté plus précisément “musique et marketing” mais également innovation dans la musique comme cet épisode avec Fabrice Jallet de l’IRMA. Le dernier épisode à ce jour porte sur l’importance de la vidéo avec Playzer en invité.
“Next In Music” découvert par l’épisode “La musique à l’ère des playlists” avec l’interview de Robin Vincent de Deezer. La promesse du podcast est une présentation des “acteurs de demain”. Par contre, le dernier podcast date à aujourd’hui de juillet 2018.
En bonus
“No Fun” de Binge Audio qui parle d’abord musique mais avec des réflexions toujours pertinentes sur le marché et ses évolutions. “Pattern”, un nouveau venu, centré autour du design et de la culture visuelle mais avec un premier épisode sur intelligence artificielle et création musicale avec Muzeek. “All Stars”, un des nouveaux podcasts natifs du groupe RTL, ici autour de Martin Solveig ou encore “Vertical Urban” pour les passionnés de “rap et street culture”.
En VO
Le plus pertinent sur le sujet :”Water & Music” par la journaliste Cherie Hu, avec un tout nouvel épisode autour du “user-centric”. Egalement les podcasts quotidiens de “Chartmetric” en format 3 minutes. le “Music business podcast”, en format interviews, ou encore “Streamline with Mike Warner” centré sur le streaming (“How to get playlisted” par exemple.)
Et sur la musique plus globalement, on peut se référer à cette sélection de 10 podcasts faîte par dailydot.com : “The 10 best music podcasts for artist interviews and criticism in 2019”.
Pour aller plus loin,
de nombreuses initiatives de Spotify autour du podcast, notamment des acquisitions mais également la production d’une série de podcasts autour de la musicienne Mxmtoon, pour accompagner son développement ou encore le lancement du “Spotify for podcasters”.
A lire également, cet article de Synchtank sur les projets existants et à venir entre le monde de la musique et les podcasts avec les exemples de George Ezra ou de Ed Sheeran.
Bilan du marché de la musique enregistrée en 2018 : quelques infos à en retenir
Un marché français en légère croissance porté par le numérique et par l’abonnement aux plateformes de streaming.
Le SNEP (Syndicat National de l’Edition Phonographique) vient de rendre public le traditionnel bilan de l’année précédente - à retrouver en intégralité et en téléchargement ici).
Le rapport détaillé (181 pages) permet d’avoir un état des lieux chiffrés du marché local et international et également des informations sur les artistes ayant eu le plus de succès durant 2018, les relations avec les médias ou encore la distribution.
Fil conducteur : le développement et le poids du streaming sur le marché.
Quelques points qui en ressortent :
Tout d’abord, une troisième année de croissance consécutive. Croissance mesurée, mais croissance tout de même avec un niveau de revenus qui redevient comparable à celui de 2011.
Le marché devient majoritairement numérique en France. Ce qui n’était pas le cas précédemment, contrairement à ce qu’on pouvait parfois penser. Le marché est porté par la croissance du streaming (+19 %) avec des revenus issus très majoritairement des abonnements aux plateformes audio. Ceux-ci représentent 81% des revenus générés par le streaming.
D’un point de vue population, il y avait 5,5 millions d’abonnés aux services de streaming audio à la fin 2018 avec une estimation à 6 millions pour le milieu d’année en cours.
Les revenus du streaming audio par plateformes : Deezer, Spotify et les autres
Une autre stat intéressante sur le rapport du SNEP est le poids des différentes plateformes en terme de revenus. Avec - exception française - un rôle de leader confirmé pour Deezer, malgré les progressions de Spotify, le numéro 1 mondial ou encore d’Apple Music (le numéro 2). Des résultats et parts de marché à en perspective avec les usages: YouTube représente la moitié des écoutes du streaming et donc beaucoup (beaucoup) moins en revenus en regard de cette consommation.
Si le marché physique baisse en valeur de 15% assez logiquement, il reste important dans le modèle économique et est primordial sur la période des fêtes ou sur des sorties plus “adultes”, pour des générations ou publics pas encore convertis au streaming.
Et le vinyle dans tout ça ?
Il représente pour 2018 19% des ventes physiques et 4 millions d’unités vendues en France avec une part belle aux albums “classiques”.
Vers un marché du vinyle qui dépasse le CD aux Etats-Unis ?
En aparté de ce bilan :
Aux Etats-Unis, qui ont toujours eu un marché plus numérique, avec un iTunes majoritaire durant de nombreuses années, on estime que les revenus générés par les ventes de vinyles devraient dépasser prochainement ceux des CD. Ce serait une 1ère depuis 1986. (source : Rolling Stone)
En remontant quelques années en arrière, cette évolution des formats et des revenus (aux US) se retrouve illustrée ci-dessous.
Une croissance du marché de la musique enregistrée de +9,7% dans le monde
Cette forte croissance globale est notamment poussée par des pays où les usages numériques sont très forts et où le marché physique était moribond ou inexistant (en Amérique latine notamment). Le numérique représentant au global, dans le monde, le double du marché physique.
Les pays du streaming
En terme de revenus numériques générés par le streaming, on voit la prédominance des US et le poids qu’il pèse sur ce marché.
En conclusion, comme en intro: pour ceux qui veulent découvrir l’intégrale de ce rapport, c’est ici.
Quelques parutions
Ci-dessous quelques liens d’articles maison publiés récemment sur différentes plateformes.
. Podcasts natifs et démographie (26/06/19)
. A propos de TikTok (05/06/19)
. Quelques impacts du streaming sur la création musicale (16/05/19)
. Des podcasts pour comprendre le marché de la musique (11/03/19)
En anglais
. Few facts about streaming and music creation (recommandé par Medium)
. Music Marketing : what are you going to do with all these datas ?
. Music Marketing : 11 easy steps to start your Instagram profile in 2019
3,2 millions d'utilisateurs d'enceintes connectées en France
Crédit : Unsplash / Kevin Baghat
3,2 millions, c’est le nouveau nombre d’utilisateurs des enceintes connectées en France selon Médiamétrie (juillet 2019). Un chiffre loin de ce que l’on peut voir pour les Etats-Unis mais tout de même en forte progression.
Deux acteurs, Amazon et Google se partagent 90% de ce marché en pleine expansion. Et pour la première fois, Google dépasse Amazon en Europe (Les Echos).
Parmi les usages, le streaming musical en excellente position (derrière la météo).
A retrouver sur Viuz.fr